Des professionnels du spectacle
créent
pour des amateurs passionnés
enfants ados adultes
"LA COMPAGNIE DU RESSORT" est une association, loi 1901, créée en janvier 1994, à Paris et dans les Hauts-de-Seine, afin que des acteurs amateurs aient la possibilité de s'exprimer au théâtre, grâce à l'art du jeu, et dans une atmosphère convivale... quelque soit leur âge. | Nous faisons appel à des professionnels du spectacle dont ODRI K. (auteur, metteur en scène, comédienne, professeur de théâtre) qui apportent leur expérience aux élèves et les amènent, par des moyens ludiques, culturels et peu conventionnels, à la création de spectacles de qualité dont ils sont les acteurs. |
Notre but est artistique tout autant que pédagogique. Quels que soient nos projets (cours, stages, ateliers, auditions d'élèves, exhibitions événementielles, créations de spectacles...), notre premier souci est la qualité. |
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!!!! AVIS AUX AMATEURS !!!! |
FESTIVAL DE THÉÂTRE ÉPHÉMÈRE
CHAUD SHOW
comédie musical et policière de ODRI K. ET Didier LE GRALL
à 16H30
Charlie King et Irina Selznikovitch reviennent dans le théâtre où ils ont fait leurs débuts, dans les années 1980. L’ÉTOILE DE BROADWAY est désormais délabrée,
mais les souvenirs sont là - notamment ceux liés à leur premier succès… Tout avait pourtant mal commencé ! «La grande, la merveilleuse, l’illustre Marilyn Baker»
s'avérait incompétente au point de démoraliser les danseurs, Sam et Betty : «Marilyn ne sait même pas l’ombre d’une chorégraphie !» «Si le spectacle est à l’eau,
moi je cherche un engagement ailleurs !» Bientôt, le régisseur n'en peut plus : «On se lève tôt, on finit à pas d'heure ! Au début avec tout ce travail, je dormais au théâtre,
mais maintenant, avec ces bruits étranges, je refuse de rester ici la nuit !». Les caprices de la star prennent des proportions inacceptables malgré les efforts
de toute l'équipe pour sauver le spectacle. La productrice et le metteur en scène envisagent de lever le mystère sur l'humeur acariâtre de leur vedette :
le détective Joe Lafouine mène l’enquête !
Parsemée de références aux artistes du spectacle, à la comédie musicale, au cinéma, au théâtre «Chaud Show» a été la première production
de la Compagnie du Ressort - qui commémore, en 2024, ses 30 ans d’existence !
Mise en scène : ODRI K.
Son, Lumière : Didier LE GRALL
Maquillage : Véronique REINA
Costumes : Joséphine LE GOFF, ODRI K.
Décors , Accessoires : Bernard BAUDEL, Paul CALLIGRAFI, ODRI K.
Moyens techniques : MQB Malakoff
Avec les jeunes comédien.nes de la troupe :
Lucie Pradier & Flore Kiessling (Anna Selznikovitch), Adam Gutierez & Elyes Kiri (Charlie King), Côme Gagliardini-Chevreuse & Théodore Kœchlin (Joe Lafouine),
Amaury Souvignet-Bonifacj & Léa Pelissier (Régis & Régine), Léonor Bernard-Segura & Xoan Maublanc (Marilyn Baker), Alix Pruvot-Le Saout & Chloé Szlamovicz (Betty),
Simon Chiapolini & Lise Montfort (Sam).
Avertissement à notre aimable public :
- Les réservations sont obligatoires. Les billets sont à retirer à l'accueil, 30 minutes avant la représentation.
- Le spectacle commence à l’heure exacte. Les retardataires ne pourront pas être admis.
- Photos et films ne sont pas autorisés. Les téléphones portables doivent être éteints.
- La politique tarifaire de l’association vous donne la faveur d’un tarif unique à 12€ la place.
- La buvette est ouverte avant et après les spectacles.
H.H.
Comédie municipale en 5 réunions de Jean Claude GRUMBERG
à 18h30
Avec les comédien.nes de la troupe adulte 2024 :
Paul Guillier (président du conseil municipal), Sophie Pradier (adjointe du maire), Adèle Sulvic & Léo Barré (conseillers progressistes),
Claire Jeanbart & Dimitri Mollet (conseillers conservateurs)
La banalité du mal est un concept philosophique développé par Hannah Arendt en 1963, dans son ouvrage «Eichman à Jérusalem :
Rapport sur la banalité du mal». En 1961 et 1962, Hannah Arendt (philosophe juive d'origine allemande, réfugiée aux États-Unis) suit le procès d’Adolphe Eichman,
criminel de guerre nazi, à Jérusalem - où elle agit en tant qu'envoyée spécial du magazine The New Yorker. L'accusé est un homme «insignifiant»
qui a abandonné son «pouvoir de pensée» pour n’obéir qu'aux ordres ; il a renié cette «qualité humaine caractéristique» qui consiste à distinguer le bien du mal et,
en n’ayant «aucun motif, aucune conviction» personnelle, aucune intention morale, il est devenu incapable de former des jugements moraux. D'un point de vue philosophique,
ce qui est en cause dans les actes affreux qu’Eichman a commis, n'est donc pas tant sa méchanceté que sa «médiocrité». Toutefois, pour Arendt, la banalité du mal est un fait :
il ne s'agit pas d'un fait ordinaire, pour autant il s'observe dans le comportement de gens ordinaires. Elle montre que l'usage des clichés de langage diminue la conscience des actes ;
les expressions toutes faites et utilisées mécaniquement empêchent l'imagination et entretiennent l'absence de pensée. Cependant, Hannah Arendt confirme
que «essayer d'écouter et de comprendre, ce n'est pas la même chose que pardonner». L'absence de pensée n'est pas une fatalité imposée de l'extérieur par une forme insurmontable,
mais le résultat d'un choix personnel, de l'ordre de la démission. Penser est une faculté humaine, son exercice relève de la responsabilité de chacun.
La pensée humaine est un rempart contre le totalitarisme. Le terme de «banalité» indique que le mal est partout dans la société. Toute une société se met, de façon commune,
à accepter une étiquette morale sans entretenir de réflexion à son sujet. La société adhère à un système normatif et cesse de comprendre son contenu. Puis, sous diverses pressions,
ce contenu évolue, pouvant même de venir l'inverse de ce qu'il était. L'obéissance à des ordres n'est cependant jamais mécanique,
car en politique «l'obéissance a le même sens que le mot soutien». Voilà pourquoi, chacun est personnellement redevable, possiblement coupable de ces actes.
Jean-Claude Grumberg est né à Paris le 26 juillet 1939.
Son père, Zacharie Grumberg et ses grands-parents sont raflés devant lui à Paris et déportés pour ne pas revenir en 1942.
Son père est déporté du camp de Drancy vers Auschwitz par le Convoi no 49, en date du 2 mars 1943. Lui-même et son frère sont recueillis à la maison des enfants de Moissac.
Ce traumatisme accompagnera toute son œuvre.
Avant de devenir auteur dramatique, Jean-Claude Grumberg exerce plusieurs métiers, dont celui de tailleur, milieu qu'il prend pour cadre de sa pièce L'Atelier.
Il découvre le théâtre en étant comédien dans la compagnie Jacques Fabbri. Les expériences professionnelles de sa jeunesse nourrissent son travail d'écrivain et de dramaturge.
Il devient écrivain en signant en 1968 Demain, une fenêtre sur rue, puis des textes courts, comme Rixe, qui sera joué à la Comédie-Française.
Il écrit sur la disparition de son père dans les camps d'extermination nazis : Maman revient pauvre orphelin ; Dreyfus (1974) ; L'Atelier (1979) ; Zone libre (1990) ;
Mon père. Inventaire (2003) ; La Plus Précieuse des marchandises : un conte (2018).
Au cinéma, il est scénariste de Les Années Sandwiches ; co-dialoguiste avec François Truffaut et Suzanne Schiffman pour Le Dernier Métro ; La Petite Apocalypse de Costa-Gavras ;
Le Plus Beau Pays du monde de Marcel Bluwal ; Fait d'hiver de Robert Enrico. Pour la télévision, il écrit les scénarios de Thérèse Humbert ; Music Hall de Marcel Bluwal ;
Les Lendemains qui chantent de Jacques Fansten et Julien l'apprenti de Jacques Otmezguine.
En 1999, il écrit Le Petit Violon, pièce de théâtre destinée aux enfants. Suivront de nombreuses pièces pour la jeunesse.
Jean-Claude Grumberg a reçu le Grand prix de l'Académie française en 1991 et le Grand prix de la SACD en 1999 pour l'ensemble de son œuvre ;
le Molière du meilleur auteur dramatique en 1991 pour Zone libre, et en 1999 pour L'Atelier.
Heinrich Heine est un écrivain et poète allemand né à Dusseldorf (Duché de Berg) le 13 décembre 1797 et mort à Paris, le 17 février 1856.
Né sous le nom de Harry Heine, est considéré comme le «dernier poète du romantisme» et, tout à la fois, comme celui qui en vint à bout.
Il éleva le langage courant au rang de langage poétique, la rubrique culturelle et le récit de voyage au rang de genre artistique et conféra à la littérature allemande une élégante légèreté
jusqu'alors inconnue. Journaliste critique et politiquement engagé, essayiste, satiriste et polémiste, Heine fut aussi admiré que redouté. Ses origines juives ainsi que
son positionnement politique lui valurent hostilité et ostracisme. Ce rôle de marginal marqua sa vie, ses écrits et l'histoire mouvementée de la réception de son œuvre.
À la suite de la Révolution française, son enfance et sa jeunesse se passent dans une époque de grands bouleversements. La présence de la famille Heine est attestée à Bückeburg
depuis le XVII° siècle. Harry Heine - de son nom de naissance - était l'aîné des quatre enfants du drapier Samson Heine et de sa femme Betty van Geldern.
Il grandit dans une famille imprégnée de l'esprit de la Haskala (les Lumières juives) et très largement assimilée.
À partir de 1803, Harry Heine fréquenta l'école privée israélite de Hein Hertz Rintelsohn. Lorsqu'en 1804, le gouvernement de Bavière-Palatinat autorisa la fréquentation
des écoles chrétiennes aux enfants juifs, il intégra la Grundschule (école primaire) de la ville, puis, en 1807, la classe préparatoire du lycée de Dusseldorf,
qui dispensait un enseignement dans l'esprit des «secondes Lumières». Il fréquenta le lycée à partir de 1810, mais le quitta en 1814, sans certificat de fin de scolarité,
pour suivre la tradition familiale et se préparer à un métier marchand, dans une école de commerce.
En 1816, Heine entra dans la banque de son oncle Salomon Heine à Hambourg. Salomon, qui, contrairement à son frère Samson, avait vu prospérer ses affaires,
prit en charge son neveu et lui apporta un soutien financier, bien qu'il n'eût que peu de compréhension pour les penchants littéraires de celui-ci «S'il avait appris quelque chose d'utile,
il n'aurait pas à écrire des livres.» Heine ne montrait ni goût ni talent pour les affaires d'argent. En 1819, Heine entreprit des études de droit et d’économie,
bien qu'il n'eût que peu d'intérêt pour ces deux disciplines «j’ai gaspillé trois des belles années de ma jeunesse». En revanche, durant le semestre d'hiver 1819/20,
il assista aux cours de August Wilhelm Schlegel sur «L'histoire de la langue et de la poésie allemande». Le co-fondateur du Romantisme exerça une grande influence sur le jeune Heine.
En 1820, il fréquenta l'Université de Göttingen, puis l'Université de Berlin, où il étudia de 1821 à 1823 et où il suivit les cours de Georg Wilhelm Friedrich Hegel.
C'est durant sa période berlinoise que Heine débuta en tant qu'écrivain. En 1824, Heine retourna à Göttingen et devint docteur en droit en juillet 1825.
Pour augmenter ses chances de travailler en tant que juriste, Heine s'était fait baptiser selon le rite protestant - désormais, il s'appela Heinrich Heine.
Cependant, son projet de s'installer comme avocat à Hambourg échoua encore. Alors tout à fait indifférent au fait religieux, il ne voyait, de toute façon,
dans le certificat de baptême qu'un «billet d'entrée vers la culture européenne». L'émigration de Heine vers la France est moins politique que, bien plus,
motivée par son exclusion de la société allemande.
En décembre 1821, il publia son premier recueil de poésie, Poèmes, à Berlin, sous le nom de «H.Heine». En 1823 suivirent les Tragédies avec un intermède lyrique.
Dans la tragédie Almansor Heine s'intéresse pour la première fois, de façon détaillée, à la culture islamique en Andalousie mauresque, qu'il a célébré, toujours et encore,
et dont il a déploré la disparition, dans de nombreux poèmes. Dans Almansor apparaît son premier propos politique : « Ce n’était qu’un début. Là où on brûle des livres,
on finit par brûler des hommes.» En 1824 parut le recueil Trente-trois poèmes, dans lequel on trouve le texte de Heine aujourd'hui le plus célèbre en Allemagne :
La Lorelei. La même année, il se rendit à Weimar pour rencontrer Johann Wolfgang von Goethe. En 1826, Heine publia le récit de voyage Voyage dans le Harz,
qui fut son premier grand succès public.
La vénération de Heine pour Napoléon n'était pas absolue. Il le formule dans les Tableaux de voyage : «… mon hommage ne vaut pas pour les actes,
mais uniquement pour le génie de l'homme. Je ne l'aime inconditionnellement que jusqu'au jour du 18 Brumaire - il trahit alors la liberté.»
Il se révèle commentateur spirituel et sarcastique, lorsqu'il écrit, par exemple, pendant son voyage à Gènes, en Italie : «Oui, il me semble parfois que le diable,
la noblesse et les jésuites n'existent qu'aussi longtemps que l'on y croit» Une citation du même ouvrage montre combien l'humour de Heine pouvait être méchant :
«Les Tyroliens sont beaux, enjoués, probes, honnêtes, et d'esprit borné au-delà de toute idée. C'est une race d'hommes saine,
peut-être parce qu'ils sont trop sots pour pouvoir être malades.»
À partir de 1832, Heine fut correspondant à Paris du journal augsbourgeois Allgemeine Zeitung, le quotidien en langue allemande le plus lu alors.
Pour ce journal, il rédigea une série d'articles, qui devaient paraître la même année sous la forme d'un livre, avec pour titre La Situation Française.
Ces articles furent ressentis comme une bombe politique. Autant les lecteurs étaient enthousiastes, autant les autorités étaient indignées de ces articles et exigeaient qu'ils soient censurés.
En effet, à la suite de la révolution de juillet 1830 à Paris, l'opposition démocratique, nationale et libérale s'était formée en Allemagne et réclamait, avec toujours plus de force,
des constitutions pour les états de la Confédération germanique. Le chancelier autrichien Metternich intervint auprès de Cotta,
pour que la Allgemeine Zeitung arrête la série d'articles écrits par Heine. Son éditeur hambourgeois, Julius Campe, réédita cependant l'ensemble des articles de La Situation Française,
en décembre 1832. À la suite de cela, les ouvrages de Heine - présents et futurs - furent interdits, d'abord en Prusse, en 1833,
puis dans tous les États membres de la Confédération germanique, en 1835.
Après l'interdiction de ses œuvres en Allemagne, Paris devint définitivement le lieu d'exil de Heine. Durant ces années, apparurent les premiers symptômes de la maladie
qui devaient lui être fatale. Mais, d'abord, il profita de la vie parisienne. Il entra en contact avec les grands noms de la culture européenne qui y vivaient, tels que Hector Berlioz,
Ludwig Börne, Frédéric Chopin, George Sand, Alexandre Dumas et Alexander von Humboldt. Pendant un temps, il se rapprocha également des socialistes utopiques,
comme Prosper Enfantin, un élève de Henri de Saint-Simon. L'espoir de Heine de trouver, dans le mouvement de ses derniers, un «nouvel évangile», un «troisième testament»,
a contribué à sa décision de partir s'installer à Paris. Malgré sa fascination initiale, il se détourna bientôt des saint-simoniens, entre autres parce qu'ils attendaient de lui
qu'il mette ses talents d'écrivain à leur service. En 1835, après que l'échec du mouvement fut devenu manifeste, Heine écrivit : «Nous [les panthéistes] ne voulons ni sans-culottes,
ni bourgeoisie frugale, ni présidents modestes ; nous fondons une démocratie de dieux terrestres, égaux en béatitude et en sainteté. […]
Les saint-simoniens ont compris et voulu quelque chose d'analogue ; mais ils étaient placés sur un terrain défavorable, et le matérialisme qui les entourait les a écrasés,
au moins pour quelque temps.»
En 1841, à l'église St-Sulpice, il épouse Augustine Crescence Mirat, vendeuse de chaussures, qu'il appelait Mathilde et qu'il voulait savoir à l'abri du besoin, au cas où il viendrait à mourir.
Elle était séduisante, avait de grands yeux sombres, une chevelure brune, un visage rond et une silhouette très admirée. Reconnaissable entre toutes, sa «voix de fauvette»
haut perchée lui donnait un air infantile et fascinait Heine. Bon nombre de ses amis, parmi lesquels Marx et Engels, désapprouvaient cette liaison avec une femme simple et joviale.
Mais Heine semble aussi l'avoir aimée pour ces raisons, car elle lui apportait l'exact opposé de son entourage intellectuel. Grâce à lui, elle apprit à lire et à écrire.
Il lui finança plusieurs séjours dans des institutions d'éducation pour jeunes femmes. Après la mort de Heine, Mathilde se révéla particulièrement douée pour les affaires.
C'est très favorablement qu'elle négocia avec Campe pour l'exploitation à venir des ouvrages de son époux. Elle lui survécut plus d'un quart de siècle et mourut en 1883.
Leur union resta sans enfants.
En février 1848, alors que la révolution éclatait à Paris, Heine fit une grave crise. Presque totalement paralysé, il devra passer ses huit dernières années alité,
dans ce qu'il appela lui-même son «matelas-tombeau». Depuis 1845, une maladie neurologique le rongeait, s'aggravant de façon dramatique par crises successives.
La puissance créatrice et intellectuelle de Heine ne faiblit pas durant les années passées dans son lit de douleur. Alors qu'il ne pouvait quasi plus écrire lui-même,
il dictait le plus souvent ses vers et ses écrits à un secrétaire. La relecture des manuscrits, dont il se chargera jusqu'à la fin, constituait pour Heine, presque aveugle,
un tourment supplémentaire. Malgré ses conditions difficiles, il publia encore tout une série d'œuvres essentielles, au nombre desquelles le volume de poésie Romancero (1851)
Le 17 février 1856, Heinrich Heine mourut au 3 avenue Matignon à Paris. Il fut enterré au cimetière de Montmartre. Le tombeau, construit en 1901, a été décoré par un buste en marbre
du sculpteur danois Louis Hasselriis et du poème «Où» .
En raison de son originalité autant que de son étendue, tant au niveau de la forme que du fond, l'œuvre de Heine ne peut être clairement classée dans aucun courant littéraire.
Heine est issu du romantisme, mais il en a très vite dépassé la tonalité et la thématique - même en poésie. Son aspiration au changement politique, à plus de démocratie dans toute l'Europe,
et particulièrement en Allemagne, le rapproche des écrivains de la Jeune-Allemagne. Qu'il puisse concevoir la démocratie dans le cadre d'une monarchie constitutionnelle,
comme celle du «Roi Citoyen», Louis-Philippe, lui a valu la critique des républicains convaincus. Heine était proche de Karl Marx et de Friedrich Engels,
sans pour autant partager tout à fait leur philosophie politique. Heine divisait déjà ses contemporains, notamment parce que lui-même ne reculait pas devant des jugements clivants.
Il attaquait ses adversaires, réels ou supposés, aussi durement qu'il était attaqué lui-même, et ne s'effrayait d'aucune polémique. Après sa mort,
l'âpreté des débats à son égard s'accrut encore - et persista encore plus d'un siècle. Symptomatique fut le conflit autour de l'édification d'un monument à la mémoire de Heine en Allemagne,
qui fit dire à Kurt Tucholsky en 1929 : «Dans ce pays, le nombre des monuments allemands élevés à des guerriers se rapporte au nombre des monuments allemands à Heine
comme le pouvoir à l'esprit.»
Depuis 1887, il existait des initiatives pour l'érection d'un monument en l'honneur du poète dans sa ville natale de Dusseldorf, afin de célébrer le prochain centenaire de sa naissance.
Mais la perception de Heine par le public était alors de plus en plus influencée par des spécialistes littéraires aux arguments nationalistes et antisémites.
Ainsi, dans son fameux essai publié en 1906 «Heinrich Heine. Un monument aussi» Adolf Bartels dénonçait Heine comme «Juif de la décadence».
En 1893, face à de semblables attaques, le conseil municipal de Dusseldorf avait déjà retiré son approbation à l'érection du monument du sculpteur Ernst Herter -
la Lorelei funtain fut finalement acquise par des germano-américains pour le quartier du Bronx à New York et se trouve actuellement à proximité du Yankee Stadium.
À Dusseldorf, on apposa plus tard une plaque commémorative sur la maison natale de Heine - qui fut toutefois démontée et fondue en 1940. Entreprise en 1931,
une seconde tentative à Dusseldorf pour ériger un monument à Heine échoua deux ans plus tard, avec l'arrivée des nazis au pouvoir. La sculpture allégorique, déjà achevée,
le Jeune homme montant fut exposée, sans référence explicite à Heine, d'abord dans un musée, puis, après-guerre, au Ehrenhof de Dusseldorf.
Ce n'est que depuis 2002 qu'une inscription sur son socle désigne Heine. La ville natale de Heine n'a honoré le poète officiellement, avec l'érection d'un monument, qu'en 1981.
Durant le Troisième Reich, les œuvres de Heine furent interdites et furent victimes des autodafés de 1933 - La Lorelei de Heine parut dans des manuels de la période nazie,
avec la mention «poète inconnu». Même après 1945, la réception de Heine et de son œuvre en Allemagne est restée encore longtemps ambivalente et l'objet de multiples conflits :
alors qu’en RFA du temps d'Adenauer, Heine était plutôt reçu avec réserve, et tout au plus comme un poète romantique, la RDA se l'était approprié plutôt rapidement,
conformément au concept d'«héritage culturel», et s'efforçait de populariser son œuvre - surtout «Allemagne. Un conte d'hiver» et ses liens avec Karl Marx étaient au centre de cet intérêt.
Le premier congrès scientifique international consacré à Heine fut organisé à Weimar, en 1956, année de commémoration de sa mort. La même année parut, pour la première fois,
l'édition de ses œuvres en cinq volumes.
Anna Seghers, pseudonyme de Netty Radványi, née Reiling le 19 novembre 1900 à Mayence et morte le 1er juin 1983 à Berlin, est une femme de lettres allemande.
Elle est l'unique enfant du marchand d'art Isidor Reiling et de sa femme Fuld.
Elle fréquente d'abord une école privée, puis le lycée de jeunes filles jusqu'à l'Abitur (baccalauréat) qu'elle obtient en 1920. Elle étudie ensuite l'Histoire de l’art et la sinologie.
En 1924, elle obtient son doctorat à l'université de Heidelberg avec une thèse sur Rembrandt.
En 1925, elle épouse le sociologue hongrois László Radványi. Le couple déménage à Berlin, où naît en 1926 leur fils, Pierre, futur physicien élève de Joliot-Curie
et père du géographe français Jean Radvanyi, spécialiste de la Russie.
Une de ses premières publications, le récit Grubetsch, paraît en 1927 sous le pseudonyme de Seghers - sans prénom - et les critiques pensent que l'auteur est un homme.
Elle a choisi son pseudonyme par admiration pour les œuvres du peintre et graveur néerlandais Hercules Seghers, qui fut un inspirateur de Rembrandt.
En 1928 naît leur fille, Ruth. Cette même année paraît aussi son premier livre, sous le pseudonyme d'Anna Seghers, L'Insurrection des pêcheurs de St-Barbara.
Ce premier roman est couronné par le prix Kleist. Toujours en 1928, elle rejoint le Parti communiste d'Allemagne (KPD) et, l'année suivante,
elle est membre fondatrice de l’Union des écrivains prolétaires révolutionnaires. Après la prise de pouvoir par les nazis, Anna Seghers est arrêtée par la Gestapo,
puis relâchée ; ses livres sont interdits en Allemagne et brûlés. Peu après elle fuit en Suisse puis rejoint Paris.
En exil elle collabore aux journaux d'émigrés allemands. En 1935, elle est une des fondatrices de l'Union de défense des écrivains allemands à Paris.
Après le commencement de la Seconde Guerre mondiale et l'entrée des troupes allemandes dans Paris, son mari est interné dans le sud de la France au camp du Vernet.
Anna Seghers réussit à fuir avec ses deux enfants vers la zone sud. À Marseille, elle se préoccupe de la libération de son mari et des possibilités de fuir à l'étranger.
En mars 1941, Anna Seghers et sa famille réussissent à rallier Mexico. Son mari y trouve du travail à l'Université. Seghers fonde le club antifasciste Heinrich-Heine dont elle est présidente.
Elle lance le mouvement Allemagne libre ainsi que le journal du même nom. En 1942 paraît son roman qui reste probablement le plus célèbre La Septième Croix.
En 1947, elle retourne à Berlin et est déçue d'y retrouver « un peuple au cœur de pierre ». Elle parle de « la folie de ces hommes et femmes auxquels les bombardements ont tout ôté,
meubles et vêtements, et qui n'en ont tiré aucune leçon. » Elle adhère au Parti socialiste unifié d'Allemagne. En 1950, elle déménage à Berlin-Est.
Par loyauté envers le gouvernement communiste, elle choisit de s'abstenir de toute critique publique envers celui-ci afin de ne pas lui porter préjudice.
Elle devient membre du Conseil mondial de la paix et est membre fondatrice de l'Académie allemande des arts. En 1952, elle est élue présidente de l'Union des écrivains de la RDA
et le reste jusqu'en 1978. Anna Seghers meurt le 1er juin 1983.
Avertissement à notre aimable public :
- Les réservations sont obligatoires. Les billets sont à retirer à l'accueil, 30 minutes avant la représentation.
- Le spectacle commence à l’heure exacte. Les retardataires ne pourront pas être admis.
- Photos et films ne sont pas autorisés. Les téléphones portables doivent être éteints.
- La politique tarifaire de l’association vous donne la faveur d’un tarif unique à 12€ la place.
- La buvette est ouverte avant et après les spectacles.
Maison de quartier Barbusse - 4 bd Louise Michel, Malakoff
Horaires | Tarifs | ||
Enfants 7/11 ans |
mardi 18h30 à 20h00 |
Cotisation par session |
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Adolescents 12/18 ans |
mercredi 18h15 à 20h30 |
session 1 : septembre à février session 2 : mars à juin |
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Adultes |
mardi 20h30 à 23h30 |
Enfants/Adolescents | 290 € |
Adultes | 320 € | ||
lundi & mercredi soirs : répétitions supplémentaires & action culturelle |
ETYMOLOGIE |
Compagnie |
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Ressort |
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